Avec Gösta Ekman, Emil Jannings, Camilla Horn.
Le film reprend la légende du XVIème siècle de Faust. À l'origine de cette histoire, un pari entre l'archange et le diable : si ce dernier parvient à démontrer que l'homme est aussi noir que Méphisto le croit, alors la Terre est à lui sinon, il devra y renoncer. Son choix se porte sur Faust afin de prouver ses dires.
Faust est le dernier film allemand de Murnau ainsi que son dernier succès public.Il va y jeter toutes ses forces créatrices, avec des moyens conséquents à sa disposition. Chaque plan est un hommage aux peintres Vermeer, De la Tour, Rembrandt, Bosch... tout en exprimant la puissance absolument singulière du cinéma. Rohmer analysera plus tard ce chef d'œuvre en ces termes : Si Faust est le plus pictural de ses films, c'est que le combat de l'ombre et de la lumière en constitue le sujet.
Il faut voir ou revoir Faust pour se souvenir de l'extraordinaire degré de perfection atteint par le cinéma muet allemand dans les années 20.
Il le réalise pour la UFA avant de partir pour les États-Unis tourner L'Aurore, et bénéficie d'un budget illimité. Pour adapter la pièce de Goethe, et créer en studio la plastique tour à tour subtile et puissante de son drame métaphysique, Murnau puise dans de nombreuses références picturales, allemandes, italiennes ou flamandes, qu'il fait siennes. Le film est peuplé de reflets, de lueurs, de fumées et de clairs-obscurs
Film accompagné par une création musicale originale de MURCOF, artiste et performer de musique électronique