La société Notetour, basée à Paris, est spécialisée dans la diffusion de projets visuels et musicaux, notamment sous la forme de ciné concerts.
Elle collabore régulièrement avec des partenaires tels que le réseau culturel français, des festivals de cinéma, des scènes nationales, des centres culturels, des cinémas … pour proposer le catalogue des ciné concerts disponibles toute l’année, mais également pour des résidences avec des artistes locaux ou des créations (commandes de festivals, …)

Films muets

CHANTAGE (BLACKMAIL) d'Alfred Hitchcock selon RADIOMENTALE

(GB,, 1929, 1h15) selon Radiomentale
Creation du Festival du cinema européen en Essonne (novembre 2014)

Alice White (Anny Ondra) a pour fiancé l'inspecteur de police Frank Webber (John Longden), mais elle s'ennuie. Elle profite d'une dispute pour rejoindre Crewe (Cyril Ritchard), un artiste peintre. Mais Crewe tente de la violenter. Alice, pour se défendre, se saisit d'un couteau et le poignarde. En toute hâte, elle essaye d'effacer les traces de sa présence dans le studio et s'enfuit. C'est Frank qui est mis sur l'enquête...


Restauration numérique en 4K réalisée par le BFI National Archive dans le cadre du projet «Rescue the Hitchcock 9», en collaboration avec StudioCanal.


Comme pour "The Lodger" (1927) du même Alfred Hitchcock, Radiomentale a choisi de jouer avec les genres musicaux et les références cinématographiques, mélangeant dans sa bande-son des pièces néo-classiques, des fragments de jazz et des titres électroniques  aux tonalités mystérieuses. Cet alliage de sons classiques et synthétiques, de tonalités acoustiques et de textures sonores volontiers avant-gardistes, créent une atmosphère envoûtante et mystérieuse qui sied à merveille au premier véritable chef d'œuvre d'Hitchcock, un film angoissant et amoral, et à la plastique quasi expressionniste, basé sur un savant jeu d'ombres et d'images obsessionnelles.


Au-delà de l'innovation visuelle dont le film fait preuve, on y découvre des éléments qui seront la marque du style de l'auteur, dès la scène du meurtre - un gros plan sur l'arme du crime, l'importance soulignée des mains, les images mises en parallèle -, et jusqu'au morceau de bravoure qui préfigure le final de La Mort Aux Trousses : la course poursuite sur le dôme du British Museum.